
11/07/2023
Affaires - Transport
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Sitôt livrées, sitôt montées: l'arrivée sur site, en barge, d'imposantes pièces de charpente déjà assemblées et l'installation quasi immédiate de l'une d'elles prouve l'intérêt du transport fluvial dans la reconstruction de Notre-Dame de Paris.
Une fierté pour Edouard Neil, directeur de l'agence normande de MdB, qui, alors qu'il veille, depuis le quai Montebello, au bon déroulé de l'opération, peut souffler après six mois d'un travail intense. La barge à peine arrivée, l'une des fermes a été immédiatement confiée à la grue géante installée près de l'édifice depuis le début du chantier pour être positionnée avec succès, quelques minutes plus tard, près de l'échaffaudage, à l'endroit où s'élèvera bientôt la flèche.
Si la prouesse impressionne, le tour de force de l'opération réside surtout dans l'utilisation réussie de l'acheminement, par le transport fluvial, de ces fermes déjà montées. Peu sollicité jusqu'alors sur ce chantier par les métiers du bois, le fleuve a déjà permis de livrer un transformateur de plus de 80t en décembre 2019, puis des pierres de taille destinées à l'arc de la voute et du vrac. Le passage de la barge sous le pont de l'archevêché a particulièrement donné des sueurs froides aux organisateurs. "A 40 cm de chaque côté, tout juste", souffle l'un d'eux.
Quant à la circulation des navires de passagers, habituelle quai Montebello, elle a été coupée pendant l'opération.