
20/09/2023
Affaires - Transport
Déjouant le jeu de cache-cache auquel s’adonnent parfois les expéditeurs afin d’échapper à l’action directe en paiement des transporteurs, la cour d’appel de Poitiers condamne un expéditeur se voulant simple « remettant ».
Considérant, à juste titre, non irréfragables les mentions de la lettre de voiture – sur laquelle le « remettant » apparaît comme expéditeur et qu’il a, de plus, signées – la cour relève :
- que le remettant n’a pas indiqué agir pour compte et qu’il n’est pas qu’un lieu de chargement mais est doté d’une personnalité juridique propre distincte de la société venderesse ;
- que si cette même société avait conclu un contrat cadre de transport avec l’affréteur, ce n’est pas autant qu’elle devait avoir la qualité d’expéditeur, ce a fortiori quand rien ne démontrait que le transporteur avait connaissance de ce contrat ;
- qu’au regard de l’indépendance des contrats de vente et de transport, la qualité de vendeur n’implique pas celle d’expéditeur.